Cette page présente les effets de
Little Boy, qu'ils soient thermiques ou climatiques,
après son explosion. Nous parlons également
sur cette page de la formation du " fameux
" champignon atomique et de l'onde de choc
crées après l'utilisation de la
bombe.
- Un effet impressionant, le champignon
atomique :
Un véritable nuage de poussières
et de particules radioactives est généré
par la destruction des matériaux constituants
la bombe. Les fortes chaleurs dégagées
par l'explosion atomique ont engendré
des courants d'air ascendants très puissants
créant une colonne de gaz radioactivifs
s'élevant à plusieurs mètres
d'altitude. Lorsque la colonne ne possède
plus assez d'énergie pour croître
verticalement, elle s'étend horizontalement
formant le chapeau du champignon.

Champignon atomique
Cliquer
ici pour voir un autre exemple de champignon
atomique
Plusieurs facteurs peuvent modifier
la trajectoire du nuage atomique. Après
une explosion atomique, des morceaux de matière,
lourds ou moyennement lourds retombent sur Terre
entre quelques minutes et quelques heures après
l'explosion. On parle ainsi de retombées
locales. Les particules légères
restent dans l'atmosphère beaucoup plus
longtemps et retombent dans une zone correspondant
à la latitude de l'explosion. Il s'agit
de retombées troposphériques.
La rotation de la Terre influe
sur la dissémination des particules
radioactives le long du parallèle oû
a lieu l'explosion.
La puissance de la bombe détermine
la hauteur maximale du champignon. Si la puissance
de la bombe est suffisante pour envoyer des
particules de matière radioactive au-dessus
de la tropopause*, elles seront emportées
par les vents stratosphèriques et transportées
tout autour de la Terre. Il s'agit de retombées
globales.
L'humidité de l'air et
la présence de nuages sont des facteurs
de concentration des particules radioactives
oû des précipitations ont lieu
car les particules radioactives légères
ont de fortes chances de rester piégées
dans les nuages.
Le vent permet de déconcentrer
les particules radioactives mais elles touchent
une zone plus ou moins étendue selon
la force du vent.
* La tropopause est la limite
supérieure de la troposphère et
la limite inférieure de la stratosphère.
Elle constitue aussi la limite de la biosphère
et est la partie la plus froide de la basse
atmosphère.Son altitude varie selon les
saisons et les latitudes, allant de 8 aux pôles
et 18 kilomètres à l'équateur
avec un altitude moyenne de 11 km. La tropopause
est plus élevée pendant l'été
que l'hiver.La température de l'atmosphère
diminue avec l'altitude à partir du sol
jusqu'à la tropopause, puis augmente
par la suite à cause de l'absorption
des rayons ultraviolet par l'ozone présent
dans la stratosphère.
- Les conséquences climatiques :
Les conséquences climatiques de l'explosion
de Little Boy n'ont pas été calculées
mais nous savons que la pollution libérée
par la bombe d'Hiroshima est largement inférieure
à celle créée par les hommes
en un an !
L'énergie dégagée par
l'explosion provoque une élévation
soudaine de la température ( plusieurs
millions de degrés pour une explosion
de la puissance d'Hiroshima ). L'énergie
développée conduit à l'apparition
d'une boule de gaz incandescente comme une boule
de feu qui se propage à très grande
vitesse. La boule de feu d'Hirishima durera
quelques dixièmes de seconde avec un
diamètre atteignant 600 mètres.
Son rayonnement créa un flux thermique
qui est proportionnel à la puissance
de la bombe et à l'état de l'atmosphère
qui engendra des brûlures sur la peau
et des destructions de la rétine dans
un rayon environ égal à 8 km.
Des photos ( en noir et blanc ) de personnes
brûlés sont disponibles dans la
partie historique du site. Les personnes assez
éloignées de l'épicentre,
protégées plus ou moins bien des
brûlures grâce aux vêtements,
avaient tout de même un éblouissement
prologé dû à la forte luminosité
de l'explosion.
A long terme, les rayonnements thermiques peuvent
être à l'origine d'apparitions
de chéloïdes ( cicatrices qui recouvrent
les brûlures apparemment guéries,
gonflants anormalement pour provoquer des déformations
cutanées. Les chéloïdes apparaissent
chez 50 % des personnes situées à
moins de 3 km du point d'explosion.
- L'onde de choc et le souffle :
L'onde de choc est un élément
extrêmement destructeur qui a ravagé
la ville d'Hiroshima ( et Nagasaki ) jusqu'à
5 km de l'épicentre. Elle est créée
par la dilatation très rapide des matériaux
de la bombe et de la détente de la boule
de feu. Les victimes qui restaient piégées
sous les décombres étaient écrasées
ou mourraient des brûlures graves voire
d' irradiations. Cette onde choc est accompagnée
de vents violents, créés par la
différence de pression entre l'avant
et l'arrière de l'onde. La vitesse des
vents peut atteindre les 500 km.h-1
et créée des dommages au niveau
des tympans et des lésions pulmonaires.

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